« Douch », bourreau cambodgien « ordinaire » ?

1.12.11

Dans la réflexion nécessaire sur le rôle de la justice face aux crimes de masse, la remarquable émission « Répliques » d’Alain Finkielkraut, sur France-Culture, le samedi 22 octobre, mérite qu’on en retienne quelques extraits et citations, à l’occasion du débat lié à la publication de deux livres essentiels sur ce sujet lancinant des XX ème …et  XXI ème  siècles.

«  Le silence du bourreau  » de François Bizot

et celui de Thierry Cruvellier :
 » Le maître des Aveux « 

Douch, leader Khmer Rouge, a été jugé pour crime de guerre et crimes contre l’humanité en 2009, au cours d’un procès où François Bizot a été convoqué par le Tribunal comme témoin de personnalité, pour avoir connu Douch avant l’arrivée du régime Khmer Rouge au pouvoir, et donc avant qu’il ne devienne le bourreau de milliers de personnes emprisonnés dans  » S 21 « ,  le centre de détention et de torture des … cadres du Parti.

Dans son introduction au débat, Alain Fikielkraut mentionne qu’Hanna Arendt est morte en 1975, l’année même où les Khmers Rouges entrent dans Pnom-Penh.
A propos du nazisme, elle avait soulevé les questions :  » Que s’est-il passé ? Pourquoi cela s’est-il passé ? Comment cela a-t-il été possible ? » . Ces questions ont survécu à Hanna Arendt :  » elles hantent et tourmentent tous ceux qui essayent de comprendre l’histoire terrifiante du Kampuchea démocratique « .

A partir du débat – qu’il est impossible de transcrire intégralement – on pourra retenir les quelques réflexions et citations suivantes :

François Bizot :
 » A l’approche du procès, je me suis rendu compte que je voulais dire ce que j’avais vu et ce qu’il me semblait croire maintenant.
(…) Ce
que j’avais vu, ce que j’avais cru, c’était l’impression qu’entre Douch et moi, entre le bourreau et le prisonnier – condamné à mort – que j’étais, il n’y avait, au plan de l’humanité que je voyais de lui,  pas grande différence. » (…)
 » Quand vous parlez d’empathie, je me suis effectivement mis en quelque sorte à la place de Douch (empathie n’est pas synonyme de sympathie).
(…) Quand on a très, très peur, on essaye de survivre. Ma manière à moi de survivre, ça a été de réagir en ouvrant mes yeux sur lui, en essayant de le percevoir, et d’une certaine manière en essayant de le séduire, pour l’amener à ouvrir les yeux sur moi. (…) J’ai essayé, (…) en me mettant à sa place, de trouver sa fragilité, et je pense qu’aucun homme ne résiste à ça…

Source photo

Pour Thierry Cruvellier, la reconnaissance de  » l’humanité dérangeante »  chez le bourreau n’est nullement une complaisance vis à vis de ses crimes :
 » Dans les procès de ce genre, ce qui est frappant, c’est qu’on a des semblables en face de nous…Des hommes comme Douch, professeur de mathématiques, apprécié de ses élèves, équitable dans ses cours, soucieux de justice sociale.
(Au Rwanda, ou au Sierra Leone) dans d’autres circonstances, il ne seraient jamais devenus des criminels – et une fois que ces circonstances se sont résorbées, ils ne le sont plus non plus…
(…) 
Hanna Arendt parvient aux mêmes réflexions pendant le procès Eichmann. (…)

A. Finkielkraut :  » Le sadisme se révèle autour de l’aveu. Le régime Khmer, comme tous les régimes totalitaires, était un régime paranoïaque. Il ramenait la lutte politique à la lutte contre l’ennemi, mais il était assez lucide pour ne pas croire à la vérité des aveux qu’ils extorquaient. D’un côté ils tombaient dans le délire d’interprétation (des espions ! des espions !…) et d’un autre côté ils n’étaient pas tout à fait dupes de leur propre délire.(…)

Th. Cruvelier :  » Une fois que l’homme est dans le crime, notre compréhension va s’arrêter, il y a un niveau de la cruauté qui nous sera toujours inaccessible.(…)

F. Bizot : «  Le sadisme est proche de la cruauté et la cruauté est un élément indispensable dès lors qu’on veut tuer. Un homme qui n’est pas en disposition de tuer, de torturer, ne parvient pas, ne parviendra jamais à le faire. Pour cela il faut qu’il se dote des instruments que la nature lui a donnés et qui sont nécessaires : la colère, ce sadisme qui est en nous, cette cruauté – et à ce moment-là on a la force de torturer. Je ne crois pas que personne soit exempt de cette capacité de cruauté. Nous avons des barrières contre cela, des interdits, des tabous et nous n’en parlons pas. Mais ce n’est pas parce que nous n’en parlons pas que nous ne sommes pas habités  par les éléments nécessaires, si, dans une situation donnée, nous avons besoin d’y recourir. »

A. Finkielkraut : «  Se méfier de l’homme, se méfier de soi-même…. encore faut-il s’interroger sur le « charme » de la radicalité. (…)
Il y a une citation de Joseph Joubert au lendemain de la Révolution française :
 »        La haine du mal même peut rendre les hommes méchants s’il est trop dominant, trop seul, pour ainsi parler, parmi nos autres sentiments. De là vint cette monstruosité d’évènements dont nous avons été témoins : c’est la Terreur. Des leçons d’humanité en furent suivies de cruautés épouvantables, la pitié fut tournée en rage. Les tableaux répétés de l’humanité souffrante rendirent les coeurs inhumains. »
(…)
La radicalité put expliquer le mécanisme du crime : on réduit le monde à l’affrontement de deux forces et le XX ème siècle a vécu sous le paradigme de la guerre, et une force représente l’humanité, l’autre force ce sont les ennemis de l’humanité,  entre l’une et l’autre il ne doit pas y avoir de « quartier ».  Ainsi devient-on peut-être un tortionnaire…

S’en suit une réflexion sur la part de l’idéologie radicale comme « moteur d’activation » de la cruauté vis à vis de catégories entières de population – et non pas seulement vers des individus précis.

Il y aura toujours une part de mystère dans ce type de tragédie collective, chez les acteurs face à tant de victimes.

L’étymologie du mot « mystère »  indique  » ce devant quoi on ne peut que se taire « , qui avoisine curieusement une utilisation propre au Moyen-âge  : pièce de théâtre à caractère religieux…

 


Danielle Mitterrand : « le pouvoir, c’est le citoyen »

22.11.11

Décédée cette nuit,
voici ce que disait Danielle Mitterrand,
en août 2010,
et qui vaut pour un certain nombre de droits fondamentaux :
la nourriture, la santé,
l’éducation, le logement, etc…

Extraits de l’ interview de Danielle Mitterrand
dans  » Libération  » du 2 août 2010 :

 » Qu’est-ce que le droit universel à l’eau ?

D’abord, c’est reconnaître que l’eau n’est pas une marchandise, que c’est un bien constitutif de la vie. Qu’elle doit être rendue à la nature dans un état suffisant pour que les générations à venir puissent en user sans risque. Elle doit pouvoir être gérée par les pouvoirs publics qui ont le sens de l’intérêt général, avec une grande vigilance démocratique. Il faut que les Etats inscrivent dans leur Constitution que l’accès à l’eau est un droit de l’homme contraignant et qu’ils sont tenus de le respecter.

(…)

L’eau, pour la Terre, c’est l’équivalent du système sanguin pour l’homme. Vous arrêtez une artère, le membre meurt. En construisant un barrage, en conditionnant l’accès à l’eau, les grandes entreprises disposent des vies de millions de personnes entre leurs mains.
Pourquoi la Chine ne quittera-t-elle jamais le Tibet ? Parce que la province recèle les sources des fleuves qui alimentent l’Inde et la Chine. On ne peut pas résoudre le problème de l’eau derrière les frontières. Il faudrait imaginer pour l’élément vital de la planète un droit international différent, avec un traitement politique innovant. On réunirait des sages, la société civile, les entreprises et les politiques…

Si l’eau n’a pas de prix, le service, lui, a un coût. Une bonne gouvernance impose à ce service que la quantité d’eau nécessaire soit gratuite pour pouvoir vivre dignement. L’Organisation mondiale de la santé a fixé cette quantité à 40 litres par jour et par personne. Il faut que chacun, riche ou pauvre, puisse avoir cet accès universel.

En juin, Nicolas Sarkozy a annoncé que la France se battrait pour un droit universel à l’eau. Une bonne chose ?

Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Si c’est pour privatiser la gestion de l’eau… Entre ce qui est dit et ce qui est fait, on est à des années-lumière. On me dit souvent que je suis contre les entreprises, mais pas du tout. Elles sont nécessaires, mais il faut qu’elles se cantonnent à leurs missions : être des plombiers. Qu’ils fassent bien leur travail de maintenance, de raccordement, qu’on les paie pour leurs prestations, un point, c’est tout.
Ce n’est pas à ces entreprises de définir la politique de l’eau dans les Etats.

Vous êtes pourtant souvent critique avec le Forum mondial de l’eau…

Le problème, c’est que c’est un club de business – ce qui n’est pas illégitime en soi -, qui se présente comme une autorité de la gestion de l’eau dans le monde qui travaillerait dans le sens de l’intérêt général. C’est tromper l’opinion. Ces réunions sont une foire, c’est un marché. Le Conseil mondial de l’eau est présidé par le PDG de la société des eaux de Marseille, une filiale de Veolia. Nous, quand on dit «l’eau pour tous», c’est un bien pour tous. Eux, c’est l’eau pour tous ceux qui peuvent payer. Quand ils parlent d’humanité, ils parlent de consommateurs. Quand ils parlent d’individus, ils parlent d’usagers.

Pensez-vous que l’eau deviendra un enjeu politique, lors des prochaines échéances électorales ?

Je l’espère, il le faut. Un jour, ça sera tellement évident que ceux qui nous dirigent ne pourront plus passer à côté. Tous les grands mouvements sont partis d’un petit groupe qui a convaincu le plus grand nombre.

Le pouvoir, c’est le citoyen qui l’a, mais on ne l’utilise pas. »

*****

Danielle Mitterrand,
entrée dans la Résistance, à 17 ans,
pendant la Seconde Guerre Mondiale….

*****

Voir le site de la « Fondation France-Libertés« 


Banquiers ou banqsters ?

1.10.11

               Mr Kweku ADOBOLI, trader d’origine ghanéenne, employé depuis 2006 à l’Union de Banques Suisses (UBS) a été inculpé. à Londres, le 16 septembre  d’ « abus de position », « de faux en écriture » et de « fraudes comptables » et d’avoir ainsi fait perdre plus de 2 milliards de dollars à la banque. Celle-ci annonce la probabilité d’une perte globale de son exercice du premier semestre uniquement à cause de cette fraude.

               Dans  » Le Monde  » du 17 septembre 2011(page 17), il est expliqué que ce trader  » travaillait à l’élaboration de produits financiers pour des ETF (Exchange Traded Funds), ces fonds qui imitent les performances d’un indice boursier, d’une manière première ou d’une monnaie. »

                Dans la litanie des scandales boursiers et bancaires, on s’habitue à tout, sauf à avoir chaque fois la confirmation que les produits dérivés et autres fariboles de l’ingéniérie financière ne sont en réalité – si l’on peut dire – que de la création de fausse monnaie (« imitation », simulation »,etc… ») par les banques elles-mêmes.

               Il nous reste à espérer qu’élaborer des produits financiers en  » imitant les indices d’une matière première » ne consiste pas à spéculer sur les prix d’achats de denrées de première nécessité alimentaire et donc directement sur les prix payés aux paysans des pays pauvres

               Mais attendez ! Chaque découverte en son temps…

Source photo :  nouveau bimensuel suis :  LA CITE (Genève) – Dessinateur : NOYAU


Iran : l’âge de la « majorité criminelle »

1.10.11

L’Iran vient à nouveau de commettre
un crime d’Etat, illégal
et surtout pitoyable dans son argumentaire.
Qu’on en juge :

                  » L’Iran a procédé le mercredi 21 septembre 2011 à la pendaison d’un mineur de 17 ans, Alireza Molla-Soltani, condamné à mort pour avoir tué un athlète connu comme « l’homme le plus fort d’Iran« .

                  » Une foule nombreuse s’était rassemblée pour assister à la pendaison de l’adolescent, et les forces de sécurité ont été déployées pour « s’assurer que la sentence a été exécutée en douceur« (Agence de Presse officielle Irna).(…)

                  Condamné à mort pour avoir poignardé à mort l’haltérophile Ruhollah Dadashi à la mi-juillet. L’adolescent a expliqué au tribunal qu’il avait agi en légitime défense  après que Dadashi l’ait frappé au visage et jeté contre une voiture après un accrochage de la circulation.

                  Amnesty International a essayé d’en appeler aux autorités iraniennes arguant que la Convention relative aux droits de l’enfant (que l’Iran a ratifiée) interdit la peine capitale pour les mineurs de moins de 18 ans.

                  Le porte-parole du Procureur a répondu en affirmant que Molla-Soltani avait  atteint la  » majorité religieuse « (sic). Le calendrier lunaire islamique ayant 11 jours de moins que le calendrier international, le condamné s’est retrouvé avoir plus de 18 ans lunaires, et a donc été considéré comme « majeur, donc pendable » (sic).(…)
La presse était présente à l’exécution et a tenté de recueillir les dernières paroles du supplicié. »

Source :
http://www.dombosco.fr/article-l-iran-pend-un-mineur-84891831.html

Source photo

               Les juges iraniens, bien avancés dans l’âge de la « majorité criminelle », oublient sciemment (et sont payés pour ça…) ce que tout le monde sait : l’interdiction de la peine de mort est interdite pour les mineurs au moment des faits pour lesquels ils sont jugés. Donc le charabia du « calendrier lunaire », permettant de pendre un mineur juste après sa majorité, serait une aimable plaisanterie si elle n’avait servi à justifier cette forfaiture (« crime commis par un magistrat« ).

              Au-delà de ces faits (récurrents), on sait que ces crimes d’Etat ne sont, en Iran, que le symptôme des rapports de force entre factions politico-religieuses – qui se moquent éperdument de religion – pour se partager les magots du pétrole et du trafic de drogue.

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‘I call again on the Iranian authorities to end these inhumane practices.’Along with China, Saudi Arabia and the United States, Iran has one of the highest numbers of executions each year.The latest hanging brings to 202 the number of executions reported in Iran so far this year, according to an AFP tally based on media and official reports.Iranian media reported 179 hangings last year but international human rights groups say the actual number was much higher, ranking the Islamic republic second only to China in the number of people it executed in 2010.Tehran says the death penalty is essential to maintain law and order, and that it is applied only after exhaustive judicial proceedings.« 

Britain’s Foreign Office Minister Alistair Burt – September 2011

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Au lendemain de l’exécution d’un meurtrier à Guernesey,
Victor Hugo écrit une lettre de protestation
au  Ministre britannique Lord Palmerston,
dans laquelle il mentionne :

«  Nous habitons, vous et moi, l’infiniment petit.
Je ne suis qu’un proscrit et vous n’êtes qu’un ministre.
Je suis de la cendre, vous êtes de la poussière.
D’atome à atome on peut se parler.
On peut, d’un néant à l’autre, se dire des vérités. »

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Et lorsqu’ Edmond KAISER,
fondateur de Terre des hommes,
dit à un journaliste :  » Vous savez, je ne suis rien… »

le journaliste lui répond :

«  Oui, Monsieur Edmond Kaiser, vous n’êtes rien.
Je ne voudrais pas vous contredire.
Mais, vous au moins,
vous êtes toujours là où il faut…. »


Enfants kamikazes : l’infamie absolue

3.09.11

Selon l’agence de presse Belga (Belgique)
24 Août 2011 – 18h08 –

 » Afghanistan: Karzaï rencontre des enfants kamikazes  

            Le président afghan Hamid Karzaï s’est entretenu mercredi, devant la presse, avec un groupe d’enfants et adolescents, formés par les insurgés à devenir kamikazes, dont le plus jeune âgé de sept ans.
            Chacun de ses jeunes a été recruté individuellement par les insurgés talibans, le plus souvent dans des écoles religieuses et se sont vus promettre le paradis s’ils se faisaient exploser, a indiqué un communiqué de la présidence afghane. Tous ont été arrêtés ou se sont rendus avant d’avoir pu mener leur tentative d’attentat à bien et étaient depuis entre les mains des services secrets afghans.

 
Afghanistan: Karzaï rencontre des enfants kamikazes
Source photo
 
            Yasin, 17 ans, a raconté que des talibans, venus lui rendre visite dans sa madrassa du Pakistan, lui ont dit: « Va mener un attentat suicide, tu iras au paradis, ils y aura des vierges, des érudits, notre prophète« .
            Les talibans ont assuré à Gul Khan, un garçon de 12 ans, qu’il survivrait à l’attentat. « Ils m’ont dit : quand tu t’approches des étrangers, fais se toucher ces deux fils. La bombe tuera les étrangers, mais toi tu survivras. », a-t-il expliqué.
            Selon les responsables afghans, les talibans recrutent pour leur attentats-suicide de plus en plus d’enfants, faciles à embrigader et difficiles à repérer pour les forces de sécurité, et les droguent parfois. « 
 
******* 
 
Une bonne fois pour toutes :
 
        Ce genre de mobilisation de mineurs par motivation psychologique et religieuse pour le suicide dans un conflit armé n’est pas une question de confrontation des visions occidentales et non occidentales des droits humains. On est immédiatement dans le champ d’application du Statut de la Cour Pénale Internationale, dont il faut rappeler que la saisine est possible par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, y compris pour des faits par ou dans des pays qui n’ont pas ratifié le statut de Rome qui a fondé la CPI :
 
 Article 8 : Crime de guerre  : 
      1. La Cour a compétence à l’égard des crimes de guerre, en particulier lorsque ces crimes s’inscrivent dans le cadre d’un plan ou une politique ou lorsqu’ils font partie d’une série de crimes analogues commis sur une grande échelle.2. Aux fins du Statut, on entend par «crimes de guerre» :  (…)
         vii) Le fait de procéder à la conscription ou à l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans les forces armées ou dans des groupes armés ou de les faire participer activement à des hostilités; (…)
 
            Sans oublier que le recrutement, la motivation et l’envoi planifiés de mineurs à la mort équivaut juridiquement à la peine de mort pour des êtres humains qui ont, de jure, une capacité relative de discernement , d’expression et de se défendre, alors qu’ils n’ont commis aucun délit ou crime justifiant ce qui est une exécution capitale.
           Cette « peine de mort » est décidée, programmée, planifiée et contrainte, prononcée par des adultes stratéges – conscients des enjeux –  qui ne s’appliqueraient jamais à eux-mêmes la motivation qu’ils attendent de mineurs d’âge. D’où l’application inévitable des articles suivants des mêmes statuts de la CPI :
 
Article 6: CRIME DE GÉNOCIDE
(…)
    a) Meurtre de membres du groupe;
    b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
    c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;(…)
 
Article 7 : CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ

    1. Aux fins du présent Statut, on entend par crime contre l’humanité l’un des actes ci-après commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre une population civile et en connaissance de cette attaque :
     
a) Meurtre;
     b) Extermination;
     c) Réduction en esclavage;(…)
      i) Disparitions forcées; (…)
 

Le bon sens, c’est probablement trop compliqué

11.07.11

Lu dans le quotidien suisse  » 20 Minutes »
du 05.07.2011

 » Pédophile condamné,
confirmé dans sa fonction d’enseignant »

           « Un enseignant d’école primaire (Canton de Soleure) a été reconnu coupable, en juin (2011), de détention d’images pédopornograhiques. L’homme possédait 171 fichiers de ce type, téléchargés sur le Net et stockés sur son disque dur. Le prof détenait aussi des clichés mettant en scène des excréments humains. Il a été condamné à 60 jours-amende à 170 francs soit une somme de 10 200 francs suisses. Il a obtenu un sursis de 4 ans.

            Malgré ce verdict, les autorités scolaires n’auront pas accès à davantage d’informations sur l’identité du condamné.(…) « La situation entraîne une suspicion générale envers l’ensemble des enseignants du canton. »(…)  » Le directeur des Services de psychologie scolaire du canton exprime son « dégoût ». (…) « L’inquiétude monte naturellement parmi les parents d’élèves ».(…) « Le Directeur des écoles publiques veut prendre des « mesures appropriées. »(…) « Le Conseil d’Etat (gouvernement cantonal) veut mette un terme à ce vide juridique. Un projet de loi est déjà devant le Parlement. »

Le Tribunal aurait-il pu, ou dû, prononcer une interdiction professionnelle de travailler avec des enfants ? Le Code Pénal suisse répond par l’Article 67 :  

, » 1 Si l’auteur a commis un crime ou un délit dans l’exercice d’une profession, d’une industrie ou d’un commerce et qu’il a été condamné pour cette infraction à une peine privative de liberté de plus de six mois ou à une peine pécuniaire de plus de 180 jours-amende, le juge peut lui interdire totalement ou partiellement l’exercice de cette activité ou d’activités comparables pour une durée de six mois à cinq ans s’il y a lieu de craindre de nouveaux abus. »

Comme la peine infligée n’entre pas dans le champ d’application de l’Article 67, l’infraction commise n’implique pas automatiquement une interdiction d’exercer dès lors que  » les risques d’abus ne toucheraient pas directement les élèves ». Ce point mérite d’être discuté : en effet, toutes les enquêtes judiciaires concernant des pédophiles révèlent, quasiment sans exception, qu’ils disposaient à leur domicile de centaines, parfois de milliers de photos, magazines et vidéos pédophiles (et parfois c’est la découverte de ces stocks qui a permis d’engager des poursuites qui ont ultérieurement révélé que des actes pédophiles avaient été commis…puisque filmés par l’auteur lui-même).

On peut souhaiter « réserver » le terme de « pédophiles » aux auteurs d’actes attentant à l’intégrité physique des mineurs et le refuser pour des amateurs de téléchargement de pédopornographie, car tous ces amateurs « ne passent pas aux actes » – de même qu’on ne peut pas déduire que toutes les victimes d’abus sexuels deviendront abuseurs, sous prétexte que tous les abuseurs ont été victimes d’abus dans leur enfance.

Mais on peut tout de même s’interroger sur le fait qu’on peut condamner un individu pour téléchargement de videos pédo-pornographiques et dissimuler son identité et ainsi nier – faire l’autruche – qu’il y ait un quelconque risque sur les enfants dont cet individu a fait sa carrière professionnelle.

Que vaut une condamnation « au nom du peuple » si l’anonymat du condamné est absolu ? La jurisprudence répond qu' » une interdiction professionnelle serait disproportionnée, car l’intérêt du condamné au respect de sa sphère privée prévaut sur les intérêts publics de la collectivité, dans le mesure où la détention de documents n’atteint pas directement la collectivité. »
On croit rêver : la détention de videos pédo-pornographiques ne présenterait aucun risque pour les enfants dont cet individu partage la responsabilité éducative ?

                                                                                 **********

         Supposons que la justice ait de bonnes raisons de s’en tenir à ces stricts principes, il est, sur une situation de ce genre, une autre source de décision relevant de l’administration scolaire et non pas de la justice :

  » Un enseignant condamné pour actes d’ordre pédophile ne pourra plus pratiquer son métier en Suisse. Depuis le 1 er janvier, les cantons disposent en effet d’une « liste noire » des personnes à qui une autorité scolaire a retiré le droit d’enseigner.

Jusqu’ici, un enseignant licencié dans un canton pour motifs graves pouvait, théoriquement, retrouver une classe le plus simplement du monde. Il lui suffisait de changer de canton et de maquiller son curriculum vitae. (…) Depuis le 1 er janvier, les cantons peuvent transmettre à la  Conférence suisse des directeurs de l’Instruction publique (CDIP) les noms d’enseignants interdits de pratique. Cette liste (…) sera consultable par les autorités scolaires de tous les cantons. Le but est de protéger les élèves d’éventuels abus sexuels. 
        Rappelons qu’un enseignant peut se voir retirer son droit d’exercer, au niveau cantonal, pour des motifs graves. Ces motifs peuvent concerner des actes à caractère pédophile, mais aussi tout autre agissement pénalement répréhensible, comme la maltraitance. Le canton qui retire à l’un de ses enseignants le droit de pratiquer communiquera cette décision à la CDIP, mais sans préciser le motif de l’interdiction. La CDIP, qui ignore les motifs du retrait, saisit alors le nom de cette personne, le type de diplôme, la date de la décision de retirer le droit d’enseigner et sa durée. La personne concernée est ensuite informée de cette saisie. Cette procédure respecte les obligations légales en matière de protection des données, souligne la CDIP.
      (…)  Lorsqu’un enseignant présentera sa candidature dans un canton, celui-ci pourra donc s’adresser par écrit à la CDIP, dont le service juridique dira si oui ou non la personne en question dispose du droit d’enseigner.
             L’enregistrement de données personnelles en lien avec le retrait du droit d’enseigner aide le pouvoir public à remplir les tâches qui lui incombent. Les autorités scolaires ont l’obligation de s’assurer, avant d’engager un enseignant, que celui-ci dispose du droit d’exercer cette profession. L’intérêt public enfin réside dans la protection de l’institution qu’est l’école ainsi que des enfants et des jeunes qui lui sont confiés, ajoute la CDIP. »
              Article paru dans « La Tribune de Genève » le 07.02.2004

              Autrement dit, les autorités scolaires et administratives cantonales diposent de la possibilité de licencier, de muter à des fonctions hors contact avec les enfants – ou de ne pas recruter – un enseignant condamné pour détention de videos pédo-prnographiques, même si la Justice n’a pas prononcé d’interdiction professionnelle. Il suffirait que la CDIP élargisse le motif de fichage intercantonal aux condamnations de la détention de matériels pédo-pornograhiques, et pas seulement à la commission d’actes pédophiles.

               Pourquoi est-ce donc devenu illégal de télécharger des videos pédo-pornographiques, sinon parce que leur possession – leur achat – est assimilée à la complicité des crimes visionnés ? Sinon pour contribuer à la prévention des actes pédophiles ?
Pourquoi est-il interdit de communiquer à un directeur d’école qu’un de ses enseignants a été condamné pour cette forme de complicité de crimes sur mineurs ?

              La protection des données vis à vis du grand-public est concevable, mais il n’est pas admissible qu’un directeur d’école, dans ses recrutements, ne puisse avoir la garantie que les candidats n’ont aucun antécédent judiciaire en lien avec la protection des enfants.
              La protection des enseignants passe-t-elle avant celle des enfants dont ils ont la charge ?
Le bon sens serait-il plus compliqué que le droit ?

                                                                                  ***********

Voir aussi l’extrait du Téléjournal de la Télévision Suisse Romande du 23.08.2004


Pendant la mort, les affaires continuent

3.06.11

Dans le « Canard Enchaîné »  du mercredi 1 er juin 2011, un article sur l’intervention en Lybie se termine ainsi :

(…)  » Des avions français ont mis hors d’état de nuire, dans les ports de Tripoli et Syrte, sept patrouilleurs lybiens. Ces bateaux de 310 tonnes, du type « Combattante II », avaient été livrés à Khadafi par les Chantiers de Cherbourg au début des années 80. Et ils étaient équipés de missiles anti-navires Otomat conçus par Matra. Bien joué. Ainsi la future marine lybienne et démocratique pourra, on l’espère, passer toutes ses commandes à la France. Ce serait de bonne guerre. »(J.C.)

La guerre, ça sert donc à vendre des armes à des pays qu’on bombarde en attendant que les nouvelles commandes arrivent de la nouvelle équipe au pouvoir … qu’on a aidé en détruisant ce qu’on avait vendu au régime précédent…

Rien ne vaut donc une guerre pour garantir l’emploi durable… 
Combien de civils lybiens sont morts sous les bombes des avions venus… protéger les civils ?

Ce jeudi 2 juin, tandis que 600 réfugiés étaient secourus, 270 autres, venus de Lybie, sont morts noyés au large des côtes tunisiennes, dans les bousculades pour monter à bord des canots de sauvetage  dépêchés par les autorités, à 36 kms des côtes, puisque leur bateau de pêche était tombé en panne.
Selon un bilan de l’ONU au moins 1200 personnes ayant tenté de fuir par bateau les vilences en Lybie sont mortes ou portées disparues.

Dans tout le charabia politique européen sur les « risques d’invasion », y aurait-il une voix  un peu plus haute que les autres, pour prendre un coup de colère et dire que si l’ intervention en Lybie consiste à protéger les civils, ces milliers de personnes qui fuient la Lybie, au risque de leur vie et après avoir épuisé toutes leurs maigres économies, en sachant qu’ils ont « un risque sur deux » d’y mourir noyé dans l’anonymat le plus total … sont aussi des civils qu’il faudrait protéger du conflit ?

Extrait du communiqué de presse de « France-Terre d’asile » du 3 juin 2011 :

(…)  » Nous savons que chaque jour des hommes, des femmes, des enfants meurent en Méditerranée – 1500 – 2000 – 3000 – on ne sait plus très bien.  Nous savons et nous nous taisons.

Le silence et l’indifférence de l’Europe deviennent une non assistance à réfugiés en danger.  Les pays de la coalition sont entrés en guerre autour du concept de protection des populations civiles. En quoi ce concept de protection ne concernerait-il pas les hommes et les femmes qui fuient le chaos libyen et qui tentent de rejoindre l’Europe pour sauver leur peau ? 

Comme si nous ne savions pas que la machine à fabriquer des réfugiés, des sans papiers, des naufragés, augmente chaque jour au rythme des bombardements  et de la poursuite de la guerre. Est-il encore possible d’imaginer un sursaut moral de l’Europe, d’imaginer que les navires de l’Otan, que les forces navales françaises et italiennes, que l’agence Frontex mettent d’abord leurs moyens en œuvre pour sauver des vies et non pour se protéger des migrants et des réfugiés ?


Démocratie occidentale exemplaire

3.06.11

Sepp BLATTER, réélu – seul candidat …-  
comme Président de la Fédération Internationale de Football (FIFA),
association suisse à but non lucratif… comme chacun sait.

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La violence pour lutter contre la violence ?

27.05.11

Dans le quotidien suisse « Le Matin » daté du 20.05.11, un article présente l’action d’une association « Face à face«  qui organise pour des jeunes ayant commis des actes de violence , « sur demande du Tribunal des Mineurs ou envoyés par leurs parents » des rencontres avec  des garde-frontières genevois « afin d’être confrontés aux différents stades de la violence dans le but de leur faire comprendre où se situe la limite. »

             » D’abord on leur présente toute une série d’armes et d’accessoires. Cela va du couteau en plastique à la mitraillette, en passant par le gilet pare-balles. »
On leur montre  » un panel d’armes allant de la non-létale à celle qui peut tuer d’un seul coup.(…) Nous tenons à leur montrer la différence entre le virtuel et le monde réel. »

On passe alors à l’action.

 » Vêtu d’un gilet pare-balles et d’un casque, un garçon de 16 ans fait mine de provoquer les agents. Ils sont armés, le somment de jeter son arme, une fois, deux fois, il fait mine d’agresser les garde-frontières, ceux-ci finissent par tirer avec des balles en plastique de couleur. Si c’est l’exercice qui a clairement le plus amusé la galerie (sic), il est d’une violence extrême. Non pas du fait que les agents tirent sur les jeunes, car bien entendu tout est encadré et conçu de sorte à ne traumatiser personne(sic), mais pour ce qu’il implique : « (…)  » ils ne se rendent pas compte qu’en deux minutes ils peuvent tuer quelqu’un. »

              « Allez on prend une pause et on va voir le chien.(…)
Un à un, les adolescents s’installent alors dans le noir, dissimulés derrière une table, en compagnie d’un expert en race canine. Ils jouent les cambrioleurs planqués. Le maître-chien lance « Paco » et celui-ci trouve le pseudo-voleur, en aboyant à faire frémir les plus courageux. Tandis que les garçons jouent les durs, les deux filles en ressortent passablement secouées. »(…)

                » Tout cela est notre contribution à rendre peut-être (sic) le monde meilleur. », conclut l’adjudant B.

Voilà donc comment une société parle à ses jeunes les plus violents.
Si cette méthode est réellement efficace (comment la police l’évalue-t-elle ?) alors il faut arrêter de nous raconter que les séries télévisées quo-ti-dien-nes ou les films du genre « Orange Mécanique » incitent les jeunes à la violence…
Comment se fait-il que tous les soirs – sans exception – sur les plus grandes chaînes de télévision soit disant « généralistes », soit en prime time, soit en seconde partie de soirée, il n’est question que de crimes, d’experts, d’examens médico-légaux, de  » Faites entrer l’accusé « , avec tous les détails physiques et psychologiques des criminels, des victimes, des témoins, des rescapés ?

On pourrait aussi se demander comment la société la plus riche du monde (hormis les pays pétroliers) peut-elle concevoir que ces méthodes sont les seules susceptibles d' »éradiquer » la violence ?
D’autres méthodes appliquées ces dernières années posent d’une certaine manière la question : à quoi ça sert d’être le pays le plus riche du monde si c’est pour en arriver là ?

Voir le précédent billet de ce blog :  » Enfants et confettis « propres en ordre », s.v.p… »


Mr DSK entre « Wall Street » et « Ground Zéro »…

23.05.11

Monsieur DSK emménage
entre « Wall Street » et  « Ground Zéro »,

titrent les journaux de ce 21 mai :
ça ne s’invente pas…

On pourrait dire
«  il n’y a pas loin de  » Wall Street  » à  » Ground Zero « ,
comme on disait
 » il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne« ...

Monsieur DSK a tout :  la compétence de gestion institutionnelle au niveau international, l’intelligence, le charme, l’estime générale, et même universelle, les meilleurs sondages, une double ou triple famille, une épouse en or, un succès professionnel remarquable, une autorité incontestée, des antécédents révélant une certaine éthique (démission d’un des postes les plus prestigieux, au Ministère de l’Economie, pour cause d’inculpation dans une affaire somme toute minime, dont il sera finalement relaxé)….

Heureusement qu’il ne s’est pas présenté aux primaires du PS et qu’il n’a pas été élu…
Ce n’est pas tant une affaire de morale qu’une affaire criminelle,  et de savoir si Mr DSK avait les nerfs qu’il faut…

Le détail de trop, c’était probablement cette attente de déclaration de candidature présidentielle devant laquelle il hésitait peut-être plus profondément qu’il ne le montrait… du genre  » pape qui, au fond, ne voulait pas l’être « ( le film  » Habemus Papam« ), ou se connaissant peut-être un peu trop pour être sûr de correspondre au  » job « .
Cette hésitation est tout à fait légitime, devant une attente publique électorale aussi forte, et face à la perspective d’en devenir… prisonnier.
Jacques Delors avait renoncé, et Cecilia Sarkozy a tourné les talons sitôt Nicolas élu…

Nul ne sait si Mr DSK est réellement coupable. Il est toujours présumé innocent, et s’il est déclaré totalement innocent, ce qui lui arrive est evidemment é-pou-van-ta-ble.
Mais on imagine mal la justice américaine, qui confirme, ce vendredi soir, les 7 chefs d’inculpation des premières constatations et des déclarations de la victime, se laisser induire en erreur, par simple légèreté, sur des faits aussi graves commis par un personnage aussi important au niveau international.

On peut comprendre les amis parisiens qui n’ont cessé de dire que  » cela ne lui ressemble pas « … Malheureusement, on sait qu’un grand nombre d’agresseurs sexuels poursuivis en justice avaient la surface sociale la plus flamboyante, et que les pervers ne sont pas toujours les gens d’apparence glauque ou marginale.

Et puis d’apprendre aujourd’hui que Mr DSK est « en liberté » dans un appartement avec des frais de garde (hors-loyer) s’élevant à 200 000 dollars par mois (deux-cent-mille-dollars-par-mois), ne fait que raviver l’envie de vomir. Avec un agresseur capable de déposer une caution de 1 million de dollars et un dépôt de garantie de 5 millions de dollars, on se dit que la femme de chambre, si elle a vraiment subi ce qu’elle a dit, n’aura jamais 10% de sommes pareilles pour faire valoir ses droits et se payer les avocats, ni financer les enquêtes pour sa défense. Le Procureur y pourvoiera, mais selon ses choix et non ceux de la plaignante.

La sidération conduit désormais à l’écoeurement par saturation d’informations, de commentaires, de honte, de déception…etc… Comme tout un chacun cette semaine, on est passé par tous les états psychologiques possibles : et on se demande comment et sur quelle base on pourra être rationnel dans le choix électoral de l’an prochain.

Quand on pense que, d’après les gazettes, Mr DSK se prépare, paraît-il, à baser sa défense sur  » une certaine reconnaissance des actes « ,  mais supposée dédouanée par le  » libre consentement de la femme de chambre « , ce qui pourrait, paraît-il, conduire à une conciliation judiciaire, alors là, l’écoeurement sera total. DSK acquitté dans le cadre d’un compromis et parce qu’il aura payé…

Si ça tourne ainsi, Mr DSK, puisque vous jouez à la roulette russe
comme tous les nihilistes des aristocraties
qui se croient au jardin d’Eden de l’impunité garantie
(même votre avocat affirme que vous serez acquitté)…
… eh bien, restez dans votre appartement à rédiger vos chèques,
à méditer par la fenêtre, miroir de votre carrière,
en contemplant « Ground Zéro »
… et faites-vous oublier définitivement.

 

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Post-Scritptum : A part ça, et encore plus fort, dans ses aventures galantes, le Premier Ministre italien bat des records, qui collectionne les défilés de mineures dans les parties fines à son domicile, et mobilise ses Parlementaires pour lui concoter dans chaque procédure judiciaire le concernant une loi ad hoc lui garantissant l’impunité, tout en traitant ses juges de fascistes…
Et il est toujours en fonctions…